1-
Attendu
les actions et prises de parole visant à dénoncer des situations de harcèlement
et d’agressions sexuelles lors des derniers mois ;
Attendu la
résolution DEL 2014-11-14/297, adoptée à l’unanimité par le corps professoral
du département d’études littéraires;
Attendu la
publication dans les médias d’une lettre ouverte co-signée par plusieurs
professeurs du département dans laquelle ceux-ci et celles-ci nient
explicitement leur position de pouvoir ;
Que
l’AECSEL exprime sa déception face au caractère vide et au caractère
insuffisant de la résolution;
Que
l’AECSEL demande que le Comité institutionnel contre le harcèlement accélère
ses travaux et exige d’être consultée et informée tout au long du processus.
Que
l’AECSEL fasse savoir qu’elle soutient toute personne souhaitant dénoncer des
agresseurs au sein du département d’études littéraires, qu’elle ne condamne pas
les dénonciations anonymes puisque les mesures institutionnelles demeurent
insuffisantes à annuler les effets néfastes du rapport de pouvoir pouvant
exister entre étudiants-es et professeurs-es au sein de l’institution
universitaire;
Que
l’AECSEL condamne fermement la récupération rhétorique des termes « intimidation », «harcèlement» et «violence» pour décrire les prises de
paroles que sont les dénonciations anonymes et rappelle que la critique des
méthodes de dénonciation préconisées par les victimes a pour effet d’éviter le
débat de fond.
Que
l’AECSEL demande à l’administration de l’UQAM de créer un centre d’aide pour
soutenir, outiller et offrir des thérapies adéquates aux étudiantes et
étudiants victimes de harcèlement ou d’agressions sexuelles et qu’elle invite
le corps professoral à adopter pareilles revendications face au manque flagrant
de ressources.
Que
l’AECSEL recommande la création au département d’une assemblée départementale
ouverte à toutes ses membres et tous ses membres étudiantes, professeures,
chargées de cours et employées, dont le
mandat serait de réfléchir aux problématiques du harcèlement, des agressions
sexuelles, des relations de pouvoir et des conflits d’intérêts, et ce, au-delà
des perspectives bureaucratiques.
2-
Attendu le manque de structures favorisant une
communication libre et sans ordre du jour entre professeurs-es et étudiants-es ;
Attendu que la conjoncture actuelle autour du
harcèlement et des agressions sexuelles à l’UQAM et au sein de notre
département a mis en évidence la nécessité de telles structures;
Que l’AECSEL demande à l’administration la
création d’un comité de liaison, regroupant minimalement les directions des
programmes, le directeur du département et les représentants des associations
étudiantes du département, qui se rencontrerait chaque session ou davantage, au
besoin.